Lorsque j’ai découvert Marion Romain sur Instagram, j’ai tout de suite été conquise par son univers, à la fois emprunt de douceur et d’une touche d’humour, minimaliste et plein d’originalité. Je lui ai proposé de se prêter au jeu des questions réponses pour en savoir un peu plus sur ses créations.
Entre gravures et broderies, elle nous parle d’inspiration, de bords de mer, de sa vie d’entrepreneure et de ses créations.
Quel est ton parcours ?
J’ai un parcours d’autodidacte dans la création. J’ai mené des études plutôt « sérieuses », menant à un métier plutôt « sérieux », mais j’ai toujours essayé de préserver ma créativité en parallèle du reste. Et puis il arrive un jour où la petite voix à l’intérieur de soi se fait plus forte, de plus en plus forte, pour nous souffler que peut-être, on s’est trompé de chemin.
Il y a quelques mois, j’ai écouté cette petite voix pour me donner les moyens de me consacrer à la création, à travers ma boutique notamment, sur laquelle je propose mes dessins brodés et mes dessins gravés. Je tiens également un blog, sur lequel je partage des contenus créatifs, des tutoriels, un peu des coulisses de la création et de mon quotidien.
Il arrive un jour où la petite voix à l’intérieur de soi se fait plus forte, de plus en plus forte, pour nous souffler que peut-être, on s’est trompé de chemin.
Comment as-tu découvert la broderie et la gravure ?
J’ai toujours baigné plus ou moins dans la broderie, car c’est un Art qui jouit d’un ancrage fort dans ma région, la Bretagne, où elle fait partie intégrante du patrimoine culturel. Pour autant, je me suis longtemps contentée d’admirer la finesse des costumes bretons de loin, avant d’avoir un déclic, un jour, et de trouver une manière de m’approprier la broderie à travers mes dessins.
Quant à la gravure, je l’ai découverte à travers plusieurs expositions consacrées à Katsushika Hokusai, célèbre peintre et graveur japonais, qui m’avaient fascinée. On y présentait les matrices ayant servi à l’impression des différentes couleurs composant ses gravures, comme un mille-feuilles, une plaque par couleur. Je me suis rapidement renseignée pour commencer à graver moi-même, et j’ai eu un coup de cœur tout particulier pour la linogravure, dont j’ai fait ma spécialité.
As-tu une création à laquelle tu es particulièrement attachée ?
J’ai besoin de pouvoir m’attacher à chacune d’elle, car je consacre beaucoup d’heures à mes créations, et je mets beaucoup de moi à travers elles. Lorsque je brode ou grave, je suis comme dans une bulle, comme dans une conversation avec les personnages que je crée. Je leur invente une vie, un morceau d’histoire… et je passe tellement de temps à les créer qu’heureusement, je m’attache à eux !
Mais la toute première gravure que j’ai créée et imprimée moi-même garde tout de même quelque chose de spécial, car c’est avec elle que j’ai expérimenté ce caractère un peu magique de voir son dessin se révéler sur le papier, sous la presse, après l’avoir gravé sur une plaque de linoléum. Il s’agit d’une chouette, qui figure d’ailleurs toujours sur ma boutique.
Lorsque je brode ou grave, je suis comme dans une bulle, comme dans une conversation avec les personnages que je crée. Je leur invente une vie, un morceau d’histoire…
Comment trouves-tu l’inspiration ?
Mes bords de mer bretons sont une source d’inspiration infinie, c’est un thème un peu récurrent dans mes créations, je ne peux pas m’empêcher d’y revenir régulièrement. Sinon, l’univers anglais m’inspire aussi beaucoup, tout comme la nature, les voyages, le cinéma, la photographie…
Je n’établis pas de hiérarchie parmi toutes ces sources d’inspiration, je suis un peu comme une éponge, capable de prendre des notes dans le bus parce que des bribes de conversation, ou encore une personne que j’y ai croisée ont soudainement fait naître une idée en moi.
Je suis un peu comme une éponge, capable de prendre des notes dans le bus parce que des bribes de conversation, ou encore une personne que j’y ai croisée ont soudainement fait naître une idée en moi.
Quels sont tes artistes et créateurs fétiches ?
Je suis une grande admiratrice des gravures en noir et blanc de Félix Valloton, qui a conçu des gravures qui semblent capter l’essentiel en deux ou trois traits. Les choses semblent si simples, quand on regarde ses œuvres, alors qu’elles démontrent surtout une maîtrise parfaite des ombres et lumières, des pleins et des vides !
J’aime beaucoup également le peintre Edward Hopper, Henri Matisse, Turner… Et une foule de créateurs plus contemporains. Toutes ces références infusent, plus ou moins consciemment, et m’inspirent assurément beaucoup.
Quels sont tes envies et tes projets à venir ?
J’aborde 2019 comme la première année complète en tant que micro-entrepreneure, une année qui s’annonce donc pleine de défis à relever, sûrement pleine de hauts et de bas, mais surtout, remplie de créativité. J’ai envie de continuer à m’investir pour ma boutique, d’y proposer d’autres produits autour de l’illustration, de la broderie, de la gravure, en les déclinant peut-être sur d’autres supports.
J’aimerais également proposer quelques ateliers créatifs dans ces domaines, et développer quelques autres projets en parallèle. Mais je veux faire les choses petit à petit, tranquillement, comme l’oiseau fait son nid.
Vous avez eu un coup de cœur pour les créations de Marion Romain?
Rendez-vous sur sa boutique Etsy – on vous propose15% de réduction avec le code APRESLAFLEMME15 jusqu’au 03.03.19 inclus. C’est le moment de se faire plaisir!
Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous sur son blog, pour découvrir ses tutoriels, ses billets d’humeurs et ses créations!
Photos, texte et visuels © Marion Romain