Enfin l’été! Les journées ensoleillées, les vacances au vert, les ballades en forêt… C’est le moment parfait pour tester l’impression végétale solaire !
Je vous explique deux techniques pour imprimer un tissu avec des végétaux grâce au soleil : le procédé photographique du cyanotype, et une technique plus simple qui utilise juste de la peinture textile!
Il vous faut :
- un tissu clair
- des végétaux
- un kit cyanotype ou de la peinture textile (selon la méthode choisie)
- un pinceau
- des verres de cadre (optionnel)
1. La méthode du cyanotype :
Le cyanotype est un procédé photographique inventé en 1842. Il utilise un mélange photosensible (le citrate d’ammonium ferrique et le ferricyanure de potassium) pour créer une impression en négatif, variant du bleu cyan au bleu de Prusse.
Mélanger les deux solutions (le citrate d’ammonium ferrique et le ferricyanure de potassium) à parts égales. Badigeonner le tissu de la préparation à l’aide d’un pinceau et laisser sécher dans le noir.
Une fois le tissu bien sec, disposer (toujours à l’abri de la lumière naturelle) les végétaux à plat sur la coloration. Recouvrir de verres afin de maintenir les végétaux en contact avec le tissu. Placer le tout au soleil pendant 30 minutes minimum (ou plus, selon le taux d’ensoleillement).
Retirer les végétaux puis rincer le tissu plusieurs fois en changeant l’eau, jusqu’à ce qu’elle reste parfaitement claire. Laisser sécher à l’abri de la lumière (la couleur peut évoluer pendant le séchage).
Mais alors… comment ça marche ?
Sous l’exposition aux ultraviolets, le fer de la préparation est réduit. Le végétal posé sur le tissu protège certaines zones du soleil : après l’exposition, le fer qui n’a pas réagi (l’empreinte verte) est éliminé par l’eau.
2. La méthode de la peinture textile
Il est possible de réaliser une impression solaire sans cyanotype, simplement avec de la peinture textile. Cependant, cette méthode est plus aléatoire et fonctionne uniquement avec des feuilles tendres et bien plates (et le petit côté « magique » de la transformation du cyanotype n’y est pas!).
Diluer la peinture dans un peu d’eau, jusqu’à obtenir une texture bien liquide. Peindre le tissu.
Humidifier les végétaux puis les placer sur la peinture : appuyer jusqu’à ce qu’ils se collent parfaitement au tissu.
Placer le tissu au soleil jusqu’à ce qu’il soit parfaitement sec et que les feuilles se décollent d’elles même.
Mais alors… comment ça marche ?
Le végétal ainsi collé au tissu va créer une sorte de réserve de peinture et va faire sécher cette partie plus lentement : avec l’humidité la peinture glisse sur les bords de la feuille et l’empreinte devient plus claire!
Vous pensez que l’été va être pourri parce que tata Odette vous l’a prédit (ou que les saints n’étaient pas cléments)…? Pas de panique, il n’y a pas qu’avec le soleil qu’on peut réaliser des impressions végétales sur tissu!
Si vous vous intéressez à l’impression végétale, voici deux techniques à tester!
Tataki-zomé, l’impression végétale martelée
Du japonais tataki, marteler et zomé, teindre ; cette technique ancestrale japonaise consiste à marteler les végétaux frais pour teindre un tissu. Le tanin contenu dans les plante colore les fibres et les végétaux s’imprime sur le textile.
>>> En savoir plus sur le tataki-zomé sur le blog de Mariazalée
L’éco-print, l’impression végétale en rouleaux
Cette technique créée par la teinturière australienne India Flint, permet de teindre le tissu en le superposant avec les végétaux. Ceux-ci sont disposés sur le textile, enroulés dans un paquet serré et cuits à la vapeur. Le tanin des végétaux se mélange aux fibres, ce qui donne un résultats à mi-chemin entre l’impression et la teinture végétale.
>>> En savoir plus sur l’éco-print sur le blog Fabriqué en utopie