La thérapie des cactus

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J’ai toujours aimé les plantes. Toutes, depuis toujours. Mais voilà, entre mes mains les plantes étaient vouées à une mort certaine. Le trèfle à quatre feuilles « prêt à pousser » qui n’a jamais vu le jour, la misère increvable qui a crevé, les fleurs perpétuelles qu’on a jamais revu, les succulentes inséchables séchées et les orchidées immortelles mortes…
Rien ne survivait plus de 15 jours.

Un jour mon homme m’offrit des cactus en me disant « peut-être que ceux-ci tu ne les tueras pas? »… Et au bout de quelques jours les cactus avaient déjà un pied dans la tombe – ou plutôt une racine dans la poubelle.
Ils sont restés sur ma table de couture pendant des semaines à se dessécher et à regarder leurs copains trépasser un par un, oubliés de tous (et surtout de moi).
Et puis un jour, je m’aperçut que certains avaient fait de nouvelles pousses. Par dessus les parties séchées et tordues, de petits boutons verts pales pointaient le bout de leur épines. Je les avais peut-être condamnés, mais ils avaient ressuscité.
Et c’est ainsi que l’amour des épines commença.

 

La thérapie des cactus / Après la flemme - Photographie de Benjamin Mora

 

Depuis ce jour ces survivants ont bien grandis et ont même fait quelques rejetons.
De mon côté, je leur ai présenté quelques de nombreux copains, et je me suis mise en quelques sortes à les collectionner accumuler. Je me suis passionnée pour leur formes graphiques ou monstrueuses, leurs couleurs surprenantes et leurs réactions improbables.

J’ai aimé les plats, les globuleux, les piquants, les géants, les colonnaires, les grimpants, les froufrouteux, les comestibles, les minis, les fleuris, les rampants, les buissonnants…  J’ai multiplié les espèces faciles et résistantes, et j’ai appris à connaître les variétés rares et exigeantes.  Je me suis planté tellement d’épines dans les mains, que ma peau à arrêté de réagir à ce corps plus si étranger. J’en ai fait naître, j’en ai adopté, j’en ai offert, et j’en ai tué (encore). Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.


Petite galerie d’inspiration pour vous donner le virus des épines !

 

Opuntia – Les raquettes et les lapins :

Bien que ce soit sa forme la plus connue, dans sa vie naturelle loin des jardineries, l’opuntia garde rarement ses deux oreilles de lapin. Comme tout bon cactus, ils se déforme, se déchire, repousse et étale ses raquettes en buissons, voir en champs. Du mini cactus d’intérieur au géant vivant dehors, avec épines ou poils, je les collectionne sous toutes les formes. Par sa rapidité de développement et de repiquage, les opuntias se sont multipliés chez moi comme des lapins!


Cereus – Deux bras et un sombrero :

Si vous savez mimer le cactus… vous imitez en réalité le saguaro (de la famille des cereus) la star des cactus ! La forme emblématique du cactus mexicain… incontournable de la tendance déco actuelle! A domicile il est plutôt difficile à apprivoiser… il peut mesurer jusqu’à 15 mètres de hauteur!


Mammillaria – Du punk à la boule de poil :

De la forme la plus géométrique et piquante à la forme la plus flou et froufrou, c’est peut-être ceux que je préfère… Ceux qui ont des épines kaléidoscopiques, ceux qui poussent en famille, ceux qui ont des cheveux mal peignés, ceux qui ont de petits crochets pour ne plus vous lâcher, ceux qui sont bleus, oranges, verts ou rouges, ceux qui font des minis-fleurs et ceux qui font de grandes asperges, ceux qui restent des boules parfaites et ce qui s’étirent vers le ciel.


Cristata – Les petits monstres :

La cristation est un phénomène qui existe pour toutes les variétés de cactus (et d’autres espèces de plantes) : c’est une déformation de l’extrémité de la tige en forme de crête, dont l’origine reste inconnue. Elle fait ressembler les cactus à de petits monstres, différents et uniques. Elle colore les euphorbes lactés, transforme les saguaros en éventails et change les mammillarias en « brain cactus ». De petits monstres… à aimer quand même!

 

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